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RN : "Un rassemblement d'europhobes financé... par l'UE"

RN : "Un rassemblement d'europhobes financé... par l'UE"

Update: 2025-06-10
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À la une de la presse, ce mardi 10 juin, l’échec, en Italie, d’un référendum proposant de faciliter les naturalisations et d’abroger des mesures de libéralisation du marché du travail, faute de participation. Un rassemblement, en France, autour du RN, de l’extrême-droite européenne. Un meeting europhobe financé par l’UE. La guerre des tondeuses à gazon et une bataille rangée entre otaries.

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À la une de la presse, l’échec en Italie d’un référendum proposant de faciliter les naturalisations et d’abroger des mesures de libéralisation du marché du travail, faute de participation.

35 millions d’électeurs sont restés chez eux, 15 millions se sont déplacés. Bilan pour Il Fatto Quotidiano : "Peu d’électeurs ont voté, donc tout le monde a gagné". D’après le journal, les opposants au référendum, la cheffe du Conseil Giorgia Meloni et ses alliés, comme ses soutiens – l’opposition de gauche et les syndicats – assurent sortir renforcés du scrutin. Selon le quotidien de centre-gauche Domani, à gauche, c’est la "désillusion" mais près de 14 millions d’électeurs ont lancé un "avertissement" à Giorgia Meloni. Il Manifesto évoque une défaite à cause des urnes vides, un référendum passé par pertes et profits. Pour le quotidien communiste, les partisans du référendum doivent d’abord reconnaître leur défaite et en comprendre les ressorts, à commencer par le fait que "la grande majorité des travailleurs n’obéissent plus aux consignes de leurs représentants, et n’ont plus confiance dans les formes de démocratie directe", pour pouvoir, ensuite, repartir du bon pied.

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Pour la presse de droite, le verdict est clair : un désaveu cinglant pour la gauche. "Che goduria", "Quel plaisir" : Libero exprime sa satisfaction de voir Elly Schlein, la cheffe du Parti démocrate, et ses alliés "défaits". Le journal ironise sur la façon dont les "champions du flop" se sont félicités de la "pluie de voix en leur faveur" : "Si ça leur va…", en se moquant d’une gauche qui vivrait "dans une bulle qui gonfle, qui gonfle, et patatras". Elly Schlein, également dans le viseur d’Il Giornale, qui cite les nombreux mêmes apparus sur les réseaux sociaux à son sujet, notamment celui répliquant à sa formule à propos de ses adversaires : "Ils ne nous ont pas vus venir", avait déclaré la patronne du Pd. "Oui, aux urnes", ont rétorqué ses détracteurs.

Le vice-Premier ministre d’extrême droite, Matteo Salvini, s’est félicité de cet échec, en affirmant que "la citoyenneté n'est pas un cadeau". Le chef de la Ligue était lundi au rassemblement du Rassemblement national à Montargis, dans le Loiret, où le parti de Marine Le Pen avait invité ses amis européens, pour célébrer l’anniversaire de sa percée aux élections européennes, l’année dernière. Un meeting "aussi champêtre que radical, où la théorie complotiste du 'grand remplacement' a été omniprésente", d’après Mediapart. Le Monde observe que c’est toutefois l’Union européenne qui a été "la première l’objet de l’ire du RN et de ses alliés", qui l’ont "agonie d’injures". L’UE a notamment été "décrite comme un "empire" aux penchants dictatoriaux par Marine Le Pen". Le Monde rappelle que c’est pourtant l’UE qui a financé ce raout du groupe européen "Les Patriotes", dont le RN est membre, et qui dispose d’une allocation de près de 5,5 millions d’euros cette année. Cette somme, financée par les contribuables européens sert donc à diffuser "des thèses résolument europhobes" et à défendre des positions "loin de l’institutionnalisation progressive du groupe de Jordan Bardella au Parlement européen", selon Le Monde.

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La stratégie de "normalisation" du RN connaît d’autres couacs. C’est le sujet du dossier de Libération sur des responsables du RN dont les propos, racistes, antisémites et complotistes seraient "en contradiction avec la volonté de Marine Le Pen de dédiaboliser son parti", d’après Libé, qui avait identifié 120 candidats tenant ce type de discours lors des législatives de 2024, et qui affirme que la plupart d’entre eux sont toujours là, et ont même "été rejoints par d’autres". Le "grand ménage" promis par la direction du RN, n’aurait pas eu lieu, selon le journal, qui cite notamment les noms d’Elvis Bonnet, et Julio Pichon, deux cadres du RN qui ont tous deux "aimé", le mois dernier, un message publié sur Facebook par une adhérente du RN. Sur une photo, l’explosion d’un bâtiment bombardé, et cette légende : "Moi les mosquées, c’est comme ça que je les aime ! lol". Ce à quoi Elvis Bonnet a réagi avec un émoji "mort de rire".

Face au RN et ses alliés, la gauche française tente de répliquer. L’Humanité, le quotidien communiste, rapporte que "la gauche unie" a organisé une contre-manifestation au rassemblement de Montargis – une "riposte antifasciste" rassemblant des syndicats, des associations et des élus. Malgré cette démonstration d’unité, la gauche française reste toutefois profondément divisée, alors que la gauche européenne est en recul, notamment en Allemagne, en Finlande et au Portugal. L’Opinion va jusqu’à évoquer le "grand marasme du socialisme en Europe", attribué à une "sclérose idéologique", en particulier à son "manque de doctrine claire sur les flux migratoires".

De la bataille des idées à la guerre des tondeuses à gazon : en France, les litiges liés à la tonte des pelouses seraient en augmentation. C’est ce que soutient The Times, qui ne manque jamais une occasion de se moquer des mœurs françaises. Le quotidien conservateur britannique assure que les conflits de voisinage autour des pelouses sont de plus en plus fréquents, la guerre des tondeuses opposant d’un côté les jardiniers du dimanche qui souhaitent tondre leur gazon quand bon leur semble, à leurs voisins, davantage préoccupés par la paix et la tranquillité, et par le fait de permettre à la nature de s’épanouir, poussant de plus en plus de municipalités à adopter des arrêtés limitant les heures de tonte des pelouses. À la rubrique bataille rangée, toujours, Le Parisien/Aujourd’hui en France rapporte que la saison des amours a pris une tournure assez mouvementée ce week-end dans un zoo belge, où une rixe entre otaries, déclenchée par un mâle éconduit, a carrément nécessité la fermeture temporaire des lieux. Faites l’amour, pas la guerre…

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